OZONEURS (vendus à nos dépouilles)
L’ozoneur éraillant nos fibres erratiques
Ranime les esprits des amours amniotiques
Vivre l’exil ne vaut-il pas mieux que s’offrir
A cette alcôve où le cœur ne peut plus s’ouvrir
Battant dans les vaisseaux un fredon de moteur
Riveté au poitrail cynique escamoteur
D’où un gaz asphyxiant les bouches distendues
Dissipe le limon de nos langues perdues
Vivre l’exil ne vaut-il pas mieux qu’espérer
Dans cette cage au corps qui peine à respirer
Un instant s’affranchir de la boîte à bonheur
Et s’enfuir ivre enfin loin de son ozoneur.
samedi 31 janvier 2009
mercredi 21 janvier 2009
Récréation: Vie et Mort de Luron
Il était un quidam qui se nommait Luron
Mais son cœur était vide et son âme était molle
Tout flappi par la vie, l’esprit tors et abscons
Il se gargarisait de pensées et d’alcool.
Un jour, Luron se dit : « S’il est vrai que les hommes
Ont un dieu dans le ciel, qui les aime et les choye
Pourquoi donc dans la mort tombent ils comme pommes ?
Près de moy les uns prient et les autres guerroyent
Et se cognent, se tapent, se tordent, s’assomment
Qu’en est-il de l’amour, de la vie, de la foye ? »
Tout à ses réflexions, remué dans son être
Barbotant dans l’esprit comme un chat dans la boue
Luron cherche et soudain, sans rien laisser paraître,
Une idée germe au fond et l’éclaire d’un coup.
Mais Luron glisse alors, et du haut du balcon
Notre ami dégringole et se tue comme un con.
mardi 20 janvier 2009
HIBOUX
Hiboux froids et vidés
Dépouillés, étripés
Sur la corde fendus
Sur la pince tordus
En cristal en bouillie
De diamants infinis
Hiboux bleus de violence
Dans la nuit de faïence
dimanche 11 janvier 2009
un poème mécanique d'Eric Tessier
En des pressions agnosiques
D’où s’extraient les oraisons
Mon rêve d’espace blanc
Se berce aux parois des glottes
Les symptômes positifs
Nous font aller deux par trois
Crier agacer les bêtes
Au grand damne des savants
La mienne a un œil impur
La tête à coté des doigts
Elle regarde sans sourire
Ses organes transparents
Eric Tessier
Wilmington, NC
Dimanche 10 janvier 2009
D’où s’extraient les oraisons
Mon rêve d’espace blanc
Se berce aux parois des glottes
Les symptômes positifs
Nous font aller deux par trois
Crier agacer les bêtes
Au grand damne des savants
La mienne a un œil impur
La tête à coté des doigts
Elle regarde sans sourire
Ses organes transparents
Eric Tessier
Wilmington, NC
Dimanche 10 janvier 2009
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