dimanche 19 octobre 2008

CHAINE DE MONTAGE DE POESIE MECANIQUE

Postiche en ciment frais
Bas de laine à mollette
Qu'on accroche à son nez
Qu'on accroche aux lunettes

Potiche en bleu plié
Oeil de lynx en trompette
Sur la table posé
Au milieu des gommettes

Ou ressort de mauviette
Jus de mauve ou de nez
Moderne, articulé
Comme un tibia de chouette

Faveur en creux, moulée
Par des doigts de squelette
Morceau d'orgueil sucré
Garanti sans arêtes

CHAINE DE MONTAGE DE POESIE MECANIQUE

J'aime la course en sac
Et les tours d'yeux vairons
Qui font des noeuds de Pâques
Et des des oeufs de laiton
J'aime les yeux qui claquent
Et ceux qui font des ronds
Dans le bassin opaque
De ma propre maison

J'aime aussi l'ammoniac
Les produits de saison
Et les tours d'yeux opaques
Dans le bassin vairon

CHAINE DE MONTAGE DE POESIE MECANIQUE


Général à finesses
Et mollets en acier
Aux joues couperosées
Et aux roses fanées
Général à la messe
Aux joues pleines de fesses
Et aux fesses tannées
Général de l'armée
Dont les soldats confessent
L'abus d'autorité
Général qui s'affaisse
Et boit du vin de messe
Au cerveau bouchonné

CHAINE DE MONTAGE DE POESIE MECANIQUE

Qui mâche des phalènes
Aura mauvaise haleine
Qui se mouche au pignon
Se mouche à l'édredon
Qui se signe au pinceau
Se découpe en biseau
Ongle noir de chair crue
Chignon creux de peau nue

Qui s'en va dans la rue
Est froid l'aube venue
Son coeur est un maillon
Qui l'emmaillotte encore
Mais sous la peau venue
Comme une peau qui mue
Le squelette est d'ardoise
Et l'ardoise est en or